Pollen et Alberto Giacometti

 

 

 

 

 

Au fond des retombées

de pollen, de poussière

odorante, marcher,

tout l'homme persévère

 

dans ce très vieil effort.

Ni relâche ni terme,

à l'endroit où la mort

sur l'homme se referme.

 

Il s'oriente vers

une épure, où la peau,

accablée par les nerfs,

se défend mal des os.

 

Son allure évolue

vers l'absence, il maigrit,

et ressemble aux statues

de Giacometti.

 

L'homme qui marche cède

à l'attrait d'une image

dégraissée de ses laides

précautions d'usage.

 

L'homme qui marche - Giacometti

 

 

 

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